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Le «Premier cercle», enquête sur les richissimes donateurs de l’UMP
08/07/2010 18:31
Le «Premier cercle», enquête sur les richissimes donateurs de l’UMP
«C’est pas cher et ils apprécient.» Dans les enregistrements pirates des conversations entre Liliane Bettencourt et son gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, la formule revient en boucle. C’est ce dernier qui use de l’expression pour expliquer à la milliardaire les raisons pour lesquelles elle doit signer ce qu’il présente comme trois chèques, le premier au profit de Valérie Pécresse, à l’époque tête de liste de l’UMP aux élections régionales, le deuxième au profit d’Eric Woerth et le troisième au profit de Nicolas Sarkozy.
«C’est pas cher et ils apprécient.» Sans doute la formule résume-t-elle aussi l’état d’esprit de quelques très grandes fortunes françaises qui ont pris l’habitude de verser leur dîme à l’UMP au travers d’une structure qui joue, dans les coulisses du pouvoir et des milieux des affaires, un rôle clef: le «Premier cercle» des donateurs.
Car c’est l’autre onde de choc de l’affaire Woerth-Bettencourt: elle permet de comprendre que les relations entre Nicolas Sarkozy et les milieux des très grandes fortunes françaises ne se réduisent pas à ce qu’avait pu suggérer la célèbre soirée du Fouquet’s, le 6 mai 2007, au soir du second tour de l’élection présidentielle – une fête à laquelle n’avaient été conviés que les PDG-propriétaires les plus puissants, de Bernard Arnault jusqu’à Martin Bouygues, en passant par Vincent Bolloré, Albert Frère ou encore Paul Desmarais.
Non, les réseaux sarkozystes sont beaucoup plus amples que cela. Et surtout beaucoup mieux organisés qu’on ne pouvait le penser. Le «Premier cercle» est une organisation discrète, mais très efficace, qui rassemble le gotha de la très grande bourgeoisie et de la noblesse. Un organisme hybride, sorte de Rotary réservé pour les ultra-riches, qui tient des assemblées périodiques dans les hôtels très chic mais aussi des dîners privés plus confidentiels dans les hôtels particuliers de l’un ou l’autre de ces richissimes donateurs.
L’histoire commence à la fin de 2004, quand Nicolas Sarkozy, après avoir pris à la hussarde les commandes de l’UMP pour en devenir le président, commence à réfléchir à l’organisation du mouvement, dans la perspective de l’élection présidentielle. Celui qui est en passe de devenir le champion de la droite le sait: l’argent est souvent le nerf de la guerre. Et dans l’échelle de ses valeurs personnelles, c’est le critère absolu de la réussite.
C’est donc lui qui pense à organiser au sein de son parti une structure dédiée à la collecte de l’argent auprès des plus grandes fortunes, sur le modèle des «Charity dinners» qui ont prospéré aux Etats-Unis. Cette idée, il en confie la mise en œuvre à Eric Woerth, le seul proche d’Alain Juppé qu’il garde auprès de lui, et qui est le trésorier de l’UMP, ainsi qu’à une militante, Valérie Hoffenberg.
Valérie Hoffenberg deviendra conseillère de Paris et, par une décision de Nicolas Sarkozy, représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient. Elle est aussi la présidente du bureau français de l’American Jewish Committee (AJC) et militante active de Génération France, le club de Jean-François Copé.
Laurent Mauduit
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C'était De Gaulle
07/07/2010 19:49
C'était De Gaulle
d'Alain Peyrefitte
Broché: 1954 pages
Editeur : Gallimard (24 février 2002)
Collection : Quarto
Langue : Français
ISBN-10: 2070765067
ISBN-13: 978-2070765065
Quatrième de couverture
Alain Peyrefitte a eu, entre 1959 et 1969, quelque 300 entretiens en tête à tête avec le général de Gaulle. Auxquels s'ajoutent les conseils des ministres, les conseils restreints, les rencontres avec des chefs d'État oie de gouvernement étrangers.
Pendant toute cette période, il a pris des notes au jour le jour, avec l'accord du Général. Ces notes, ce sont essentiellement les propos tenus par le Général, scrupuleusement recueillis, dans l'intention de les soustraire à l'oubli, en respectant non seulement leur teneur, mais aussi le style et le ton des dialogues. La transcription fidèle de ces notes, classées thématiquement pour la publication, produit un effet saisissant: le lecteur voit surgir et retrouve dans toute l'intensité de sa présence le personnage exceptionnel que fut de Gaulle.
Peyrefitte nous introduit dans l'intimité du Général que nous écoutons penser tout haut. C'est un de Gaulle en liberté, qui va beaucoup plus loin que dans ses textes officiels et s'exprime avec une familiarité et une franchise surprenantes.
Par la richesse et la diversité des révélations qu'il apporte, et le portrait intellectuel et moral qui s'en dégage, ce volume constitue un témoignage capital sur celui qui compte parmi les derniers héros et les grands mythes de l'histoire nationale.
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« Sois pro-américain ou tais toi ! »
07/07/2010 19:43
Morin sanctionne Desportes : « Sois pro-américain ou tais toi ! »
Jacques Sapir - Economiste, Marianne2.fr
Une dépêche d’agence nous apprenait tard dans la soirée de vendredi que le ministre de la Défense avait engagé une procédure disciplinaire contre le général Vincent Desportes, responsable du CID (le Collège Interarmées de Défense ou ancienne « École de Guerre ») pour sa tribune libre publiée dans un quotidien du soir sur la stratégie suivie en Afghanistan.
Le général Desportes ne prenait pas position sur la guerre elle-même ni sur les buts de guerre, qu’il soutient. Il ne prenait pas position sur la stratégie française non plus. Il questionnait la stratégie américaine, ou plus exactement son ambivalence qui aboutit à une absence. Il ne faisait que remarquer, et souligner, les hésitations du président Obama. Les positions affirmées dans cette tribune ne font que traduire le sentiment d’une très large partie de l’Armée.
On peut penser ce que l’on veut de la tribune du général Desportes. Reconnaissons lui le mérite insigne d’ouvrir un débat qui est plus que nécessaire au vu de la tournure des opérations en Afghanistan. Il faut ici signaler qu’il est dans la vocation même du CID de mener de tels débats. Le général Desportes était dans sa mission et dans son droit quand il a écrit cette tribune, qui était légitime.
La décision du ministre de la Défense est inique. Elle est aussi scandaleuse et stupide.
Elle est scandaleuse parce qu’elle revient à sanctionner l’un des plus brillants cerveaux de l’Armée française non pas pour avoir critiqué ses autorités politiques mais celles d’un autre pays. Il faut noter qu’aux Etats-Unis ce type d’article, de la part d’officiers d’active, est monnaie courante. Va-t-on alors se donner le ridicule de sanctionner en France ce qui est passé dans les mœurs outre-atlantique ? Ira-t-on jusqu’au comble du ridicule en sanctionnant un officier supérieur non pour avoir critiqué sa propre hiérarchie mais celle d’un autre pays ?
Quand le général Petraeus qualifie de très sérieuse la situation en Afghanistan, ne critique-t-il pas, lui aussi, du moins implicitement, la stratégie qui a été menée depuis des années ?
Le général Desportes n’est pas un factieux, mais un homme qui fait ce pourquoi il a été nommé à son poste. Venir le lui reprocher aujourd’hui serait donc un scandale.
Au-delà c’est une action d’une profonde et insigne stupidité. Un débat sur la stratégie de l’Otan en Afghanistan est à l’évidence nécessaire. Peut-être convient-il de le rappeler à certaines personnes, mais dans ce pays des femmes et des hommes meurent chaque jour, les uns civils, victimes d’attentats, de représailles ou des tirs fratricides, et les autres militaires, dans des embuscades, tués ou mutilés par des mines et des engins piégés. Ces morts et ces souffrances sont peut-être nécessaires, mais il faut dire à ce moment pourquoi et définir la meilleure possible des stratégies applicables. La guerre n’est jamais un jeu dans lequel on engage une nation impunément.
Aujourd’hui, avec la montée des pertes militaires, mais aussi des pertes civiles qu’impliquent les bombardements de l’Otan, il est clair que la stratégie élaborée à Washington ne fonctionne pas. Toute tentative pour réprimer et supprimer le débat sur ces questions ne peut que nous enfermer dans une stratégie perdante. Le comportement de bunker que les mesures contre le Général Desportes révèlent nous renvoient à ce vieil aphorisme militaire « dans le béton les plus cons ! ».
En fait, ces mesures posent un autre problème. Peut-on en France critiquer les États-Unis depuis que nous avons réintégré l’organisation intégrée militaire de l’Otan ? Si telle était la raison cachée des mesures visant le Général Desportes, et avant lui d’autres officiers supérieurs moins connus, alors cela signifierait que notre alignement n’est autre qu’un asservissement.
La sanction dont le général Vincent Desportes est menacée est donc porteuse d’un problème grave pour le fonctionnement de notre démocratie. Elle témoigne de la déliquescence de ce gouvernement.
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Alain Joyandet et Christian Blanc bientôt députés ?
07/07/2010 11:34
Petit rappel historique
Déjà, sous la Quatrième République, les ministres pouvaient retrouver automatiquement leur siège de député quand ils quittaient le gouvernement. Cette automaticité jouait sans doute un rôle dans l’instabilité ministérielle de l’époque (outre celui, majeur, du mode de scrutin proportionnel). En effet, en retrouvant automatiquement son siège de député, un ministre avait moins d’intérêt à promouvoir la stabilité gouvernementale et pouvait rompre à tout moment la solidarité ministérielle.
En arrivant au pouvoir et en faisant rédiger la Cinquième République, le Général de Gaulle est revenu sur cette règle et a logiquement imposé aux anciens ministres de repasser devant le suffrage universel pour retrouver leur siège. Ceci soude l’action des ministres et impose une plus grande solidarité. Ainsi, les électeurs peuvent également émettre un jugement sur l’action du ministre si celui-ci revient vers eux pour retrouver son siège.
La République Sarkozyste
Malheureusement, Nicolas Sarkozy a remis en cause cet acquis de la cinquième République et est revenu aux pratiques de la Quatrième. Cela facilitera sans doute la tâche des deux anciens secrétaires d’Etat car on doute qu’ils parviendraient à se faire ré-élire de nouveau dans un tel contexte s’ils le souhaitaient. La campagne électorale serait sans doute féroce et on imagine que les cigares, jet et permis de construire en feraient partie... Mais la nouvelle règle les en protège.
Et c’est bien pour cela que cette loi n’est pas juste. Il s’agit d’un filet de sécurité pour les plus mauvais. Un bon ministre n’aurait pas de problème pour se faire réélire. La réforme voulue par Nicolas Sarkozy est une forme de prime aux plus mauvais, à ceux qui quittent le gouvernement sur un scandale ou une réforme ratée. Le président, qui voulait remettre le mérite au cœur de tout, se retrouver à récompenser la médiocrité plutôt que le bon travail. Un nouveau coup de canif dans le contrat de 2007.
Heureusement, il est possible que la pression médiatique ne leur permette pas de retrouver leur siège. Mais avec Nicolas Sarkozy, on ne sait jamais. Il est bien possible qu’on nous annonce un jour en catimini leur retour à l’Assemblée Nationale. Cela ne fera qu’un scandale de plus…
Laurent Pinsolle
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Le modèle de développement asiatique est protectionniste
06/07/2010 22:14
C’est un des mythes les plus tenaces de la théorie économique : les développements du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine démontreraient les bienfaits du libre-échange. Et si c’était l’inverse qui était vrai ?
Libre-échange chez les autres, protectionnistes chez eux
En fait, voilà la réalité du développement économique de ces pays. Grosso modo, les plus grandes puissances économiques du Sud-est Asiatique comptent sur l’ouverture commerciale des autres pays pour exporter un maximum tout en protégeant fortement leur marché intérieur et leurs entreprises. Ce n’est pas un hasard si plus de 95% des voitures vendues dans ces trois pays sont produits localement, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis et en Europe…
L’exemple de la Chine est particulièrement parlant. Il y a une vingtaine d’années, ce pays a décidé de développer une industrie automobile. L’Etat a donc mis en place des droits de douane de plus de 100% sur les importations de véhicules, imposant à tous les constructeurs de construire des usines de montage sur place. Et pour s’assurer un transfert de technologie, la Chine a également imposé qu’un partenaire local détienne la moitié de l’entreprise.
Dans un second temps, la Chine a remonté les droits de douane sur les pièces détachées pour faire venir l’ensemble de la filière sur son territoire. Enfin, une fois la pompe amorcée, les droits de douane sur les véhicules importés ont été diminués (à 35% tout de même) et les anciens partenaires des constructeurs occidentaux ont commencé à produire leurs propres véhicules, souvent des copies de modèles occidentaux au démarrage, avant de passer à la phase exportation, pour bientôt.
Un modèle dirigiste, protectionniste et patriote
Même si chemin n’est pas exactement le même, il est difficile de ne pas voir dans la politique de la Chine une réplique du modèle japonais. Les pays asiatiques ont compris que s’ils avaient ouvert de manière anarchique et dogmatique leur marché intérieur, alors, ils n’auraient pas pu construire une forte industrie. Il est essentiel de protéger une industrie naissante pour lui permettre de se développer et de se tourner ensuite vers l’exportation. Voilà ce que montre le modèle asiatique.
Mais ce qui est très intéressant également est de voir que les pays asiatiques conservent une protection de leur marché intérieur, comme le montre cet article de Marianne 2, favorisant par des normes et des règlements leurs industriels au détriment des industriels occidentaux. Ce patriotisme économique donne une base arrière solide aux entreprises locales, qui, si elle entretient sans doute des prix plus élevés, assure une stabilité propice aux investissements pour l’avenir.
Le modèle de développement asiatique, bien loin des idéaux néolibéraux, est un modèle de développement dirigiste, protectionniste et patriote. L’Etat donne une direction ferme à l’économie, à travers une politique industrielle menée dans la durée. L’Etat protège son territoire national de l’anarchie commerciale. Et l’Etat favorise son industrie nationale, par un protectionnisme commercial et tout un ensemble de règles qui limite les importations quand il l’estime nécessaire.
En gros, le modèle de développement asiatique est l’exact contraire de la voie suivie par l’Europe d’aujourd’hui, libérale, libre-échangiste et supranationale. La divergence des taux de croissance donne sans doute une bonne indication de la pertinence des deux modèles…
Laurent Pinsolle
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